Insularité,
Dimanche 8 mars 2015, ferry de 16 h vers Tahiti. Un flot ininterrompu de voitures et de passagers pénétrait avec hâte dans le ventre du navire qui semblait insatiable. Les salons climatisés étaient troublés par les vibrations confuses des voix de la foule qui se croise, s'égare, se cherche puis trouve une place. Les visages étaient blêmes, repus par le week-end passé à Moorea. La collectivité soumise aux règles, chacun assis à sa place, l'ordre était établi.
Journée de la vahine
Lorsque soudain, des chants vinrent rompre la monotonie qui avait engourdi nos esprits vaseux. Ce balancement mélancolique me transportait hors de moi, mon regard balayait le désert pour trouver cet oasis, comme un phare qui m'orientait vers la providentielle lumière. Je me suis levé, me laissant guider par les mélodies poignantes, puis j'aperçus ces magnifiques mamas qui chantaient les couleurs, l'amour, la reconnaissance, la joie, c'était les chants de leur vie. Les mamas s'abandonnaient dans leur univers au milieu de l'indifférence des passagers rassasiés de plages et de cocotiers. Ces belles plages de Moorea au blanc éclatant qui aveugle tellement que l'on fini par en oublier la vraie Polynésie.
Cette Polynésie qui s'exprimait dans tout son romantisme enthousiaste, les mamas chantaient avec cette force musculaire et parfaite qui me frappait en plein cœur. Ces femmes aux visages marqués par la dureté de la vie, douces, timides, toujours soumises, devenaient fortes avec leur voix qui conjurait et célébrait la joie. Elles chantaient cette Polynésie mélancolique dont on sent qu'on s'éloigne peu à peu. J'étais endormie mais mon cœur veillait, vous m'avez émue aux larmes, merci les mamas, vous avez été la plus belle célébration de cette journée de la femme.
Cette Polynésie qui s'exprimait dans tout son romantisme enthousiaste, les mamas chantaient avec cette force musculaire et parfaite qui me frappait en plein cœur. Ces femmes aux visages marqués par la dureté de la vie, douces, timides, toujours soumises, devenaient fortes avec leur voix qui conjurait et célébrait la joie. Elles chantaient cette Polynésie mélancolique dont on sent qu'on s'éloigne peu à peu. J'étais endormie mais mon cœur veillait, vous m'avez émue aux larmes, merci les mamas, vous avez été la plus belle célébration de cette journée de la femme.
Vidéo de Philippe Demeocq postée sur Facebook : arrivée magique a Mataiva Tuamotu.
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