Insularité,
« Une bonne éducation c’est d’abord montrer l’exemple »
C’est en 2013 que ma conscience écologique a germé, en voyant par hasard sur Facebook les photos de deux individus qui déambulaient dans la nature. Ils étaient en mission dans le cadre d’un programme de protection d’un oiseau endémique dont j’avais vaguement entendu parlé.
Ce qui m’a le plus interpellé, c’était l'expression de leur profonde solitude face à l’immense ouvrage qu’ils devaient réaliser ( couper des hectares de Miconia )
L’association initiatrice du projet proposait timidement des actions de bénévolat mais semblait éprouver des difficultés à faire connaître leurs activités .
Une personne qui représente le modèle de l’action courageuse que l’on a envie de suivre, doit donc avoir des failles. C’est ainsi qu’elle symbolise alors l’image plus crédible et plus accessible sur laquelle nous souhaitons nous identifier.
C’est précisément cette dichotomie entre la vulnérabilité et le courage de ces deux êtres qui ont guidé ma volonté de les aider. ( Caroline et Jean-François )
Leur engagement « concret » va susciter l'adhésion individuelle ou collective à travers leur valeur d’exemplarité aussi imparfaite quelle soit. Ces aspérités vont faire appel à notre empathie qui est le principe même du mot bénévolat ( du latin bénévolus : bonne vonlonté ) qui implique la bienveillance et la volonté d’utilité sociale.
En ces temps où notre société est en proie au doute, où la tentation du repli sur soi est forte. Les discours spéculants sur les pires scénarios catastrophes si l'on ne change pas nos comportements, vont exacerber encore plus le sentiment d’abdication.
D’autant que les catastrophistes, les collapsologues, les militants décroissants ou alter-mondialistes dominent l’essentiel des médias et des réseaux sociaux. Le matraquage a eu l’effet souhaité : on est K-O.
De plus, concevoir une société " nouvelle " basée sur des principes écologiques issus d'une logique de pays riches, principaux responsables de la crise environnementale, ne trouve pas d'écho chez les populations insulaires.
Un peuple océanien a une histoire et une culture dont il faut tenir compte.
La nature est indissociable de la culture polynésienne comme le montre cette belle vidéo où les habitants de Ua-Huka protègent leur île pour préserver leur culture.
Je pense donc que dans notre monde en profonde mutation, il est important de re-dynamiser la confiance, valoriser l’altruisme et l’engagement communautaire en s'insiprant de figures légitimes reconnues comme des modèles de courage et d’engagement . Une sorte de " Metua ", un guide, figure très respectée dans la culture polynésienne.
Mon engagement au sein de l’association MANU s’est échelonné en plusieurs étapes :
-La passion des débuts : Se ressourcer au contact de la nature, vivre une expérience unique en découvrant des lieux inaccessibles. Ce nouveau rapport à la nature dont nous nous somme de plus en plus éloigné a été un puissant moteur de motivation.
Je consacrait beaucoup de temps, en plus de mes 60h de travail hebdomadaires, à effectuer des interventions sur le terrain en fonction des besoins de l’association.
KNOW BETTER TO PROTECT BETTER.
Les chantiers nature sont animés par le botaniste Jean-François Buteaud. Certaines missions sont dirigées par l'ornithologue de l'association : Caroline Blanvillain. En 7 ans de bénévolat et d'initiation à leurs côtés, j'ai enrichit mes connaissances sur notre patrimoine naturel unique au monde.
Voici une liste de toutes les actions auxquels j’ai participé. Ces missions sont accessibles et recommandées à toutes les bonnes volontés :
1- Chantier nature :
Campagnes d’arrachage d’espèces invasives dans les vallées pour réhabiliter l’habitat du Monarque .
Plantation d’arbres endémiques ( 3000 plantés ) dans les vallées à Monarque, débroussaillement, collecte de graines, nettoyage etc …
3- Suivi et protection des espèces :
observation, comptage, mise en place d'outils de protection des espèces
4- Animation et sensibilisation / valorisation de la nature :
sensibilisation dans les écoles , participation à des salons ou des évènements en rapport avec l’environnement .
Bénévolat pour la nature à Tahiti- La valeur d'exemple
« Une bonne éducation c’est d’abord montrer l’exemple »
C’est en 2013 que ma conscience écologique a germé, en voyant par hasard sur Facebook les photos de deux individus qui déambulaient dans la nature. Ils étaient en mission dans le cadre d’un programme de protection d’un oiseau endémique dont j’avais vaguement entendu parlé.
Ce qui m’a le plus interpellé, c’était l'expression de leur profonde solitude face à l’immense ouvrage qu’ils devaient réaliser ( couper des hectares de Miconia )
L’association initiatrice du projet proposait timidement des actions de bénévolat mais semblait éprouver des difficultés à faire connaître leurs activités .
6 Juin 2013 Jean François et Caroline ( Photo : Jean Kape ) |
C’est alors que Jean Kape grand monsieur de notre culture, a eu l’idée de publier ces photos sur Facebook. C’est à ce moment la que j’ai commencé la grande aventure du bénévolat au sein de l’association Manu. Avec une copine et ses enfants, nous avons été les premières bénévoles à répondre à leur appel.
Sur ces photos, sans un mot, l’investissement et la détermination matérialisés par ces deux personnes, ont été les facteurs déterminants de mon engagement au sein de l’association MANU.
Sur ces photos, sans un mot, l’investissement et la détermination matérialisés par ces deux personnes, ont été les facteurs déterminants de mon engagement au sein de l’association MANU.
Pour être crédible, pour qu’un message soit entendus et compris. Je pense que montrer l’exemple en accomplissant des actes guidés par la volonté d’apporter quelque chose de positif sont les leviers essentiels pour stimuler le volontariat.
Ce n’est pas l’exemplarité absolue qui va nous convaincre de suivre spontanément le chemin sur lequel nous aspirons à nous engager. Car si l’on évalue la valeur d’une personne sur des critères de perfection, on n’a pas envie de faire des efforts pour un but impossible à atteindre.
Une personne qui représente le modèle de l’action courageuse que l’on a envie de suivre, doit donc avoir des failles. C’est ainsi qu’elle symbolise alors l’image plus crédible et plus accessible sur laquelle nous souhaitons nous identifier.
C’est précisément cette dichotomie entre la vulnérabilité et le courage de ces deux êtres qui ont guidé ma volonté de les aider. ( Caroline et Jean-François )
Leur engagement « concret » va susciter l'adhésion individuelle ou collective à travers leur valeur d’exemplarité aussi imparfaite quelle soit. Ces aspérités vont faire appel à notre empathie qui est le principe même du mot bénévolat ( du latin bénévolus : bonne vonlonté ) qui implique la bienveillance et la volonté d’utilité sociale.
Alors qu’une présentation alarmiste et réactionnaire des faits écologiques souvent adopté par les activistes environnementaux, est mal perçue par le public. Car elle expose la fatalité des conséquences de l’effondrement de la nature et va pousser les gens vers l’inaction à cause du sentiment d’impuissance qu’elle véhicule.
Alors qu’une présentation alarmiste et réactionnaire des faits écologiques souvent adopté par les activistes environnementaux, est mal perçue par le public. Car elle expose la fatalité des conséquences de l’effondrement de la nature et va pousser les gens vers l’inaction à cause du sentiment d’impuissance qu’elle véhicule.
En ces temps où notre société est en proie au doute, où la tentation du repli sur soi est forte. Les discours spéculants sur les pires scénarios catastrophes si l'on ne change pas nos comportements, vont exacerber encore plus le sentiment d’abdication.
D’autant que les catastrophistes, les collapsologues, les militants décroissants ou alter-mondialistes dominent l’essentiel des médias et des réseaux sociaux. Le matraquage a eu l’effet souhaité : on est K-O.
De plus, concevoir une société " nouvelle " basée sur des principes écologiques issus d'une logique de pays riches, principaux responsables de la crise environnementale, ne trouve pas d'écho chez les populations insulaires.
Un peuple océanien a une histoire et une culture dont il faut tenir compte.
La nature est indissociable de la culture polynésienne comme le montre cette belle vidéo où les habitants de Ua-Huka protègent leur île pour préserver leur culture.
Je pense donc que dans notre monde en profonde mutation, il est important de re-dynamiser la confiance, valoriser l’altruisme et l’engagement communautaire en s'insiprant de figures légitimes reconnues comme des modèles de courage et d’engagement . Une sorte de " Metua ", un guide, figure très respectée dans la culture polynésienne.
AU LIEU D'ÊTRE SPECTATEUR ET SOUFFRIR DE LA DESTRUCTION DE LA NATURE. TRANSFORMER CES ÉMOTIONS DOULOUREUSES EN VOLONTÉ DE MOBILISATION :
Mon engagement au sein de l’association MANU s’est échelonné en plusieurs étapes :
-La passion des débuts : Se ressourcer au contact de la nature, vivre une expérience unique en découvrant des lieux inaccessibles. Ce nouveau rapport à la nature dont nous nous somme de plus en plus éloigné a été un puissant moteur de motivation.
Je consacrait beaucoup de temps, en plus de mes 60h de travail hebdomadaires, à effectuer des interventions sur le terrain en fonction des besoins de l’association.
Photo : SOP-Manu _ Fatigués mais satisfaits du travail accomplit |
- La raison : Orienter mon engagement vers une démarche plus culturelle a redonné du sens à l’action.
- La sagesse ( aujourd’hui ) : implication plus modérée sur le terrain car moins disponible mais toujours engagée. ( membre du conseil d’administration )
LA CONNAISSANCE ET L'APPRENTISSAGE SONT LES PREMIERS LEVIERS DU RESPECT DE LA NATURE :
Le principal projet de l’association MANU sur Tahiti est orienté sur le programme de préservation du Monarque de Tahiti ,Oiseau endémique classé en danger critique d’extinction.
Ce programme nécessite des effectifs constants en bénévoles. Depuis 2013 de nombreuses actions participatives ont donc été réalisées au sein de l’association.
Les campagnes participatives sont de réels moments de partage qui favorisent la sociabilisation et redonnent du sens au collectif. Elles nous permettent aussi et surtout d'acquérir des connaissances sur la biodiversité afin de mieux comprendre les enjeux de la protection de la nature.
LA CONNAISSANCE ET L'APPRENTISSAGE SONT LES PREMIERS LEVIERS DU RESPECT DE LA NATURE :
Le principal projet de l’association MANU sur Tahiti est orienté sur le programme de préservation du Monarque de Tahiti ,Oiseau endémique classé en danger critique d’extinction.
Ce programme nécessite des effectifs constants en bénévoles. Depuis 2013 de nombreuses actions participatives ont donc été réalisées au sein de l’association.
Les campagnes participatives sont de réels moments de partage qui favorisent la sociabilisation et redonnent du sens au collectif. Elles nous permettent aussi et surtout d'acquérir des connaissances sur la biodiversité afin de mieux comprendre les enjeux de la protection de la nature.
Les chantiers nature sont animés par le botaniste Jean-François Buteaud. Certaines missions sont dirigées par l'ornithologue de l'association : Caroline Blanvillain. En 7 ans de bénévolat et d'initiation à leurs côtés, j'ai enrichit mes connaissances sur notre patrimoine naturel unique au monde.
Voici une liste de toutes les actions auxquels j’ai participé. Ces missions sont accessibles et recommandées à toutes les bonnes volontés :
1- Chantier nature :
Campagnes d’arrachage d’espèces invasives dans les vallées pour réhabiliter l’habitat du Monarque .
Plantation d’arbres endémiques ( 3000 plantés ) dans les vallées à Monarque, débroussaillement, collecte de graines, nettoyage etc …
observation, comptage, mise en place d'outils de protection des espèces
4- Animation et sensibilisation / valorisation de la nature :
sensibilisation dans les écoles , participation à des salons ou des évènements en rapport avec l’environnement .
"Ouvert aux personnes de tout âge et de tout horizon, le bénévolat n'exige aucune compétence scientifique. Chacun à son échelle peut devenir acteur de la protection de l'environnement."
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