Insularité
Un dimanche ordinaire à Papeete,
la silhouette fantomatique du Sdf semble subir l'immensité du vide qui l'étreint. Les rares passants courbent l'échine, puis disparaissent dans les ruelles vides. De plus en plus de sdf hantent nos rues.
Qu'est-il arrivé à ce peuple autochtone qui vivait en harmonie avec la nature, à l'âme aussi pure que celle d'un enfant ?
Cette population est aujourd'hui affectée par le traumatisme d'un cycle de destruction sociale, physique et culturel qui a commencé le jour où on leur a imposé la culture et le consumérisme occidental.
La Polynésie n'est pas romantique, on ne peut pas la poétiser, l'écrire ou la prendre en photo sans ses failles.
Vaininiore, bidonville de Papeete où j'ai grandi.
Ce quartier est un puzzle de constructions sommaires plus ou moins solides qui s'emboîtent les unes sur les autres.
Ces cabanes aux murs de papier amplifient les prières, les rumeurs, les sanglots des mères. L'air y est chargé, suffocant, le vent semble fuir cette cité oubliée.
Il y flotte toujours une odeur âcre de soufre et d’urine qui se mélange au nuage noir de diesel de la ville.
Le caniveau qui serpente entre les habitations pour se jeter dans la Papeava, a été recouvert, mais à chaque saison des pluies, ce ruisseau insalubre gonfle toujours et inonde le quartier.
Les enfants jouent encore avec insouciance dans les ruelles étroites submergées par cette eau opaque et nauséabonde.
La Polynésie n'est pas romantique, on ne peut pas la poétiser sans ses failles.
18 Novembre journée mondiale des pauvres
la silhouette fantomatique du Sdf semble subir l'immensité du vide qui l'étreint. Les rares passants courbent l'échine, puis disparaissent dans les ruelles vides. De plus en plus de sdf hantent nos rues.
Qu'est-il arrivé à ce peuple autochtone qui vivait en harmonie avec la nature, à l'âme aussi pure que celle d'un enfant ?
Cette population est aujourd'hui affectée par le traumatisme d'un cycle de destruction sociale, physique et culturel qui a commencé le jour où on leur a imposé la culture et le consumérisme occidental.
La Polynésie n'est pas romantique, on ne peut pas la poétiser, l'écrire ou la prendre en photo sans ses failles.
Vaininiore, bidonville de Papeete où j'ai grandi.
Ce quartier est un puzzle de constructions sommaires plus ou moins solides qui s'emboîtent les unes sur les autres.
Ces cabanes aux murs de papier amplifient les prières, les rumeurs, les sanglots des mères. L'air y est chargé, suffocant, le vent semble fuir cette cité oubliée.
Il y flotte toujours une odeur âcre de soufre et d’urine qui se mélange au nuage noir de diesel de la ville.
Le caniveau qui serpente entre les habitations pour se jeter dans la Papeava, a été recouvert, mais à chaque saison des pluies, ce ruisseau insalubre gonfle toujours et inonde le quartier.
Les enfants jouent encore avec insouciance dans les ruelles étroites submergées par cette eau opaque et nauséabonde.
La Polynésie n'est pas romantique, on ne peut pas la poétiser sans ses failles.
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